Jeudi 14 février, j’assistais à la conférence d’up 2 social qu’est-ce que l’open graph de Facebook ? Une bonne occasion de revenir sur ce dispositif connu mais pas toujours bien compris, mais aussi de se poser la question-clé sur le sujet : les utilisateurs des réseaux sociaux sont-ils sensibles à la recommandation
communautaire ?
Commençons par la base : qu’est-ce que l’open graph ? L’ensemble des données que possède Facebook (connexions entre personnes, pages likées, interactions, contenus likés sur le web…) constitue l’open graph.
Autrement dit, si vous vous êtes connectés à vos sites préférés via Facebook (grâce au bouton « Facebook connect« ), Facebook enregistre tout ce que vous y faites : ce que vous lisez sur un site de presse, ce que vous achetez sur un site d’e-commerce, ce que vous regardez sur un site de vidéos, etc. Toutes ces actions collectées et archivées par Facebook représentent ces fameuses « données ».
A quoi sert l’open graph ?
L’open graph offre la possibilité de personnaliser la navigation des utilisateurs de Facebook, si ceux-ci sont connectés aux sites qu’ils consultent via une application Facebook ou Facebook connect.Concrètement, l’open graph, grâce aux données que Facebook vous transmet, vous permet de catégoriser votre public : qu’aime-t-il, que consomme-t-il sur le site, que est son âge moyen, est-il plutôt masculin ou féminin ? Etc.
Quelles applications possibles ?
Cette catégorisation vous permet, in fine, de proposer une recommandation ciblée à l’utilisateur en fonction des ce qu’il consulte habituellement sur le site, mais aussi son âge, son sexe, sa date d’anniversaire… Le principe est donc de proposer à chaque utilisateur un contenu qui lui est personnellement dédié.Au-delà de cette personnalisation fine du contenu proposé, une application possible de l’open graph est également de suggérer des contenus/achats en fonction des pratiques que développent vos amis. Concrètement, l’open graph permettant d’accéder à la liste des amis de l’utilisateur (avec son accord), un croisement des données de consommation (que consomment vos amis) et de liens amicaux (qui sont vos amis) permet de vous recommander des produits que vos amis aiment.
Comment faire pour utiliser l’open graph ?
L’utilisation de l’open graph nécessite du développement. En l’occurrence, la création d’une application Facebook. Par ailleurs, l’intégration de bonnes balises (dans le header d’une page html) open graph sur les contenus d’un site permet de s’assurer que, quand un contenu est partagé sur Facebook, la mise en avant du résumé soit la bonne.Précisions que les recommandations aux utilisateurs sur la base de la consommation de leurs amis ne va pas de soi : il est apparemment nécessaire de demander une autorisation supplémentaire lors du Facebook connect pour accéder à la liste d amis de la personne et ensuite créer des algorithmes pour matcher.
Les utilisateurs sont-ils sensibles à la recommandation sociale ?
C’est LA question, LE postulat de base sur lequel se base les utilisations de l’open graph.Il est bien entendu impossible de répondre définitivement et de manière tranchée. Cela dépend des sujets que vous souhaitez promouvoir (articles de presse, produits/e-commerce, jeux vidéos, musique, etc. ?), de la perception qu’ont les utilisateurs de l’utilisation des données par Facebook (question de la vie privée), de leur usage de Facebook (l’utilisent-ils souvent, pas souvent ?)…
Au-delà de Facebook, le pari de la recommandation sociale est aussi celui de Google : qu’est-ce Google + et l’intégration des +1 dans le moteur de recherche, sinon de la recommandation sociale ? Le postulat de départ dépasse donc la seule plateforme Facebook ; c’est tout le web qui sert potentiellement concerné. Mais de si des très belles réussites circulent comme exemples, certaines expériences ont donné des résultats moins positifs.
C’est pourquoi je m’adresse à vous, chers lecteurs : faites-part de votre expérience dans les commentaires ! A titre personnel, les applications générées par l’open graph influent-elles vos comportements et consommation ? Croyez-vous au pari de la recommandation sociale ?